L'accord vient d'être conclu : pour 1 milliard de dollars, le géant Glencore va pouvoir utiliser les installations ferroviaires de la société nationale industriel et minières de Mauritanie, la mythique ligne Zouerate-Nouadhibou.
C’est le début d'une aventure pour Glencore. Sur un plan stratégique, cela fait longtemps que le négociant veut poursuivre sa diversification et faire du minerai de fer. Il a 3 projets miniers en gestation rien qu'en Mauritanie. Mais les négociations ont duré et elles débouchent à un mauvais moment. La demande d'acier de la Chine — premier consommateur mondial — a ralenti, et le prix du fer a chuté pour atteindre son plus bas depuis 18 mois à 104 dollars la tonne. Le marché a été ramené à la réalité : où en est l'offre, où en est la demande. Mais si le tempo n'est pas le bon, l'introduction de Glencore sur le marché du fer semble sur les rails.
Les gisements sur lesquels le négociant Glencore compte investir porteront sur les 20, les 30 prochaines années, le minerai mauritanien est de très bonne qualité et trouvera preneur, notamment en Europe en raison de la proximité du marché, explique Christian Hocquard, économiste des matières premières au BRGM — bureau de recherches géologiques et minières. Et si les 3 géants du fer se sont arrangés pour se réserver le marché chinois, l'Inde, qui poursuit son industrialisation son urbanisation, pourrait être gourmande du minerai mauritanien vendu par Glencore.Source RFI.