Cette fois, ses coups de boutoir ont provoqué une réelle crise gouvernementale. Franc-tireur et fort en gueule, le turbulent Arnaud Montebourg
avait déjà créé des remous. Ce qui se joue ce lundi va bien au-delà. Le
Premier ministre a répondu à sa charge contre la politique économique
menée par l'exécutif en présentant au président la démission de l'ensemble du gouvernement.
Un véritable coup de théâtre, alors que l'hypothèse d'un simple recadrage était jusqu'alors privilégiée.
Une nouvelle équipe doit être constituée d'ici mardi. Une «équipe en cohérence avec les orientations» que François Hollande «a lui-même définies pour notre pays», a tenu à préciser l'Elysée dans un bref communiqué. Pas question d'avoir à Bercy un ministre qui se permette de critiquer publiquement les choix de l'exécutif.
Ce n'est pas la première fois qu'Arnaud Montebourg fait part de ses positions anti-austérité. Mais à l'heure où tous les voyants économiques sont au rouge et où la majorité se divise, sa sortie est particulièrement osée.
Grandes manœuvres
Samedi, dans une interview au «Monde», le ministre de l'Economie plaide pour un changement de cap : «Nous devons apporter des solutions alternatives», «faire évoluer nos choix politiques»... Dans un premier temps, l'Elysée et Matignon temporisent. Du moins publiquement. Sauf que le lendemain, Montebourg en remet une couche, lors de sa traditionnelle Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Entre-temps, le ministre de l'Education, Benoît Hamon, qui participe aux festivités bourguignonnes, assure dans nos colonnes ne pas être «loin des frondeurs»...
C'en est trop. Le sang de Manuel Valls, qui avait il y a peu -et comme François Hollande- réaffirmé le cap choisi par l'exécutif, ne fait qu'un tour. «Une ligne jaune» a été franchie, prévient son entourage dès dimanche soir. Selon les informations du «Parisien» - «Aujourd'hui en France», le Premier ministre passe à François Hollande le message suivant : «C'est lui ou moi !» On sait désormais quelle fut la réponse présidentielle.
Ce lundi matin encore, Arnaud Montebourg disait «ignorer» quel serait son sort, tout en ne se «plaçant pas dans l'hypothèse» d'un départ du gouvernement. «Il ne me semble pas qu'on se sépare de ministre pour la simple raison qu'il porte des propositions dans un débat justifié», estimait-il au micro d'Europe 1.
L'heure est désormais aux grandes manœuvres. Et aux questions. Quel sort pour les «complices» de Montebourg, Benoît Hamon ou Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture qui a envoyé un message de soutien aux deux trublions dimanche via Twitter? Surtout, quel sera l'impact de ce remaniement sur une majorité déjà fracturée en matière de politique économique?
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Ce n'est pas la première fois qu'Arnaud Montebourg fait part de ses positions anti-austérité. Mais à l'heure où tous les voyants économiques sont au rouge et où la majorité se divise, sa sortie est particulièrement osée.
Grandes manœuvres
Samedi, dans une interview au «Monde», le ministre de l'Economie plaide pour un changement de cap : «Nous devons apporter des solutions alternatives», «faire évoluer nos choix politiques»... Dans un premier temps, l'Elysée et Matignon temporisent. Du moins publiquement. Sauf que le lendemain, Montebourg en remet une couche, lors de sa traditionnelle Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Entre-temps, le ministre de l'Education, Benoît Hamon, qui participe aux festivités bourguignonnes, assure dans nos colonnes ne pas être «loin des frondeurs»...
C'en est trop. Le sang de Manuel Valls, qui avait il y a peu -et comme François Hollande- réaffirmé le cap choisi par l'exécutif, ne fait qu'un tour. «Une ligne jaune» a été franchie, prévient son entourage dès dimanche soir. Selon les informations du «Parisien» - «Aujourd'hui en France», le Premier ministre passe à François Hollande le message suivant : «C'est lui ou moi !» On sait désormais quelle fut la réponse présidentielle.
Ce lundi matin encore, Arnaud Montebourg disait «ignorer» quel serait son sort, tout en ne se «plaçant pas dans l'hypothèse» d'un départ du gouvernement. «Il ne me semble pas qu'on se sépare de ministre pour la simple raison qu'il porte des propositions dans un débat justifié», estimait-il au micro d'Europe 1.
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LeParisien.fr
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