mercredi 30 juillet 2008

Drogue : Plainte contre le magistrat Ould Cheikh Sidiya


Les juges visés par l'article du journaliste Mohamed Ould Abdelatif ont décidé de porter plainte, contre leur collègue Mohamed Ould Ahmed Ould Cheikh Sidiya, qu'ils accusent d'avoir fourni des informations diffamatoires à la presse.

Dans la requête, les juges ont joint une copie du script des conversations téléphoniques entre Ould Cheikh Sidiya et le journaliste Ould Abdellatif, ainsi que le témoignage de la sœur de ce dernier, dans lequel elle crédite son frère d'avoir reçu des informations « de quelqu'un ».

Ould Abdelatif est actuellement en détention suite à la publication d'un article publié dans Al Houriya ; il y révèle le versement de pots-de-vin d'un montant de 25 millions d'ouguiya, aux magistrats Mohamed El Gaïth Ould Oumar, Ahmed Ould Sid'Ahmed et Amar Ould El Qacem, de la part de prévenus récemment relaxés dans des affaires de drogue.

Selon l'article, les juges auraient perçu cet argent, en contrepartie de la libération des détenus Mini Ould Soudani et Sid'Ahmed Ould Taya.


Rappelons que le magistrat Ould Cheikh Sidiya, réputé pour sa rigueur, fait partie des juges en charge du dossier de Ould Soudany ; il a, par exemple, supervisé l'élucidation de l'affaire d'un bus transportant une quantité de stupéfiant et permis l'arrestation et l'inculpation des dizaines de prévenus. Le magistrat n'a jamais accepté que ce dossier sensible soit l'objet de marchandage.

Il a déjà exprimé ses crainte quant à sa propre sécurité, et demandé, aux autorités, de lui fournir une protection rapprochée ; sa demande est restée sans réponse. Des sources proches du magistrat craignent que la plainte ne rentre dans le cadre d'un règlement de compte, visant à faire payer, au juge, son excellent travail, lors de l'instruction du dossier de la drogue.(Source Taqadoumy)

Plus de 50 députés exigent une session extraordinaire du Parlement




Quelque 55 députés mauritaniens (sur 95) ont déposé mardi auprès de l’Assemblée nationale une demande de convocation d’une session extraordinaire du Parlement, a appris APA de source sûre à Nouakchott.

La demande a été reçue et transférée au ministre chargé des relations avec le Parlement par le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, Kane Hamidou Baba, a indiqué à APA le député Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt, un des signataires.

M. Lemmatt, qui est vice-président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD, opposition) a ajouté que la demande devra être transmise par le ministre au Premier ministre.

A son tour, le chef du gouvernement devra transmettra la demande au président de la république, rentré mardi soir à Nouakchott en provenance d’Espagne.

L’Assemblée nationale et le Sénat mauritaniens sont actuellement en vacances et leur prochaine session ordinaire est prévue au mois de novembre 2008.

Les députés ont indiqué dans leur demande que « l’absence inhabituelle de textes qui devaient être examinés et discutés par l’Assemblée nationale durant sa dernière session ordinaire pose avec insistance la nécessité de convoquer une session extraordinaire du Parlement ».

Le texte invoque en outre « la mission générale des parlementaires dans le cadre des dispositions constitutionnelles leur conférant de larges attributions en matière d’enquête sur la gestion des deniers publics ».

Le 10 août 2008 est proposé comme date d’ouverture de la session extraordinaire du Parlement à Nouakchott.

Justifiant juridiquement leur démarche par l’article 53 de la Constitution, les députés ont fixé plusieurs points dans l’ordre du jour comprenant notamment l’élection des membres de la Haute Cour de justice, qui peut juger les hauts responsables de l’Etat, la constitution d’une commission parlementaire au sein du Sénat chargée de jeter la lumière sur la gestion et les modes de financement de la Fondation Khatou Mint El Boukhari appartenant à l’épouse du chef de l’Etat.Cridem