mardi 24 juin 2008

Mohamed O. Maouloud, Président de l’UFP


Tout d’abord, on n’entre pas dans un gouvernement pour telle ou telle raison. On y entre seulement pour un objectif ou une stratégie politique déterminée. Il est aussi important de souligner, car je vois que ça n’a pas été le cas dans nos médias, le caractère de la constitution de ce nouveau gouvernement. Dans l’histoire de la Mauritanie, c’est peut-être la deuxième fois que des consultations avec des partis politiques de tout bord aboutissent à la formation d’un gouvernement qui comporte aussi bien les gens qui étaient au pouvoir que des forces qui étaient à l’opposition. C’est quand même un événement qu’il fallait saluer parce que cela dénote une certaine maturation de la classe politique mauritanienne et, qui est peut-être, c’est ce que nous espérons, l’amorce d’un véritable enracinement de la démocratie dans notre pays. On a jamais parlé si peu de tribus, de groupuscules, ou de lobby de pression que lors de la composition de ce nouveau gouvernement. On revient donc à un processus qui met en avant les partis politiques, leurs projets, leurs programmes. Je pense que c’est une chose extrêmement importante à saluer et cela ne peut que donner des signes positifs. Quel a été le produit final ? Est- ce un gouvernement d’union nationale ? D’ailleurs, qu’est-ce qu’un gouvernement d’union nationale ? Un gouvernement d’union nationale, c’est le rassemblement soit de la totalité des partis, soit de la plus grande part des partis représentés au parlement. Si ce gouvernement n’est donc pas un gouvernement d’union nationale, je pense que ce n’est pas très loin de cela, parce qu’en dehors de trois partis au sein du parlement, tous les autres sont représentés dans ce gouvernement. Ensuite, au plan politique, il rassemble les partis qui étaient traditionnellement au pouvoir et des partis qui ont toujours été à l’opposition. C’est la deuxième grande nouveauté de ce gouvernement.

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