jeudi 27 décembre 2012

Coup de froid dans les relations mauritano-marocaines.


Rabat et Nouakchott s’efforcent sur tous les plans d’afficher des relations diplomatiques excellentes, sans que la bonne santé de ces rapports soit traduite par des faits indiscutables.

Si le Maroc s’est lavé de tout soupçon d’attentat à la vie du président de la république le 13 octobre dernier, comme veut bien l’affirmer Ould Abdel Aziz en certifiant la thèse officielle de l’incident de tir de balle par erreur, plusieurs éléments conjugués aujourd’hui montrent aujourd’hui l’engourdissement croissant des relations mauritano-marocaines.

Ce coup de froid prévalent parait de première vue dans ce traitement présidentiel différentiel, reflétant une politique de deux poids deux mesures, à savoir l’audience présidentielle refusée à un ministre chérifien en séjour à Nouakchott et accordée par contre à un membre du gouvernement sahraoui.

En effet, l’homme fort de Nouakchott a reçu lundi dernier au palais présidentiel, en présence duMAEC Hamadi Ould Hamadi, le ministre des affaires étrangères de la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD Ahmed Salem Ould Saleck.

Une audience que les marocains détestent, qui conduira incontestablement Rabat à garder une rancune vindicative grandissante contre les mauritaniens, notamment en cherchant à saboter tout ce qui est mauritanien, tout en prenant soin de faire disparaître les traces. Ceci est d’autant plus vrai que cette audience a été qualifiée par des médias de succès et de haute importance pour les deux pays, puisque l’émissaire sahraoui a été avec tous les honneurs dus à un ministre d'un Etat reconnu par la communauté internationale.

Quelques jours auparavant, le ministre d’Etat et vice-premier ministre marocain, Abdallah Bahaparticipait à Nouakchott au second congrès de Tawassoul, mais son séjour, bien qu’ayant était une occasion pour déculpabiliser le Royaume de toute tentative d’assassinat du président mauritanien, ne lui avait pas été valu d’être reçu par Ould Abdel Aziz, surtout qu’il est la deuxième personnalité du gouvernement chérifien.

«Ceux qui ont accusé le royaume d’intenter à la vie du président mauritanien sont de vils fauteurs de troubles, menteurs et sans valeurs aucunes» avait-il confié à certains confrères, indexant des parties algériennes d’instrumentalisation de quelques médias mauritaniens pour servir ses stratégies géopolitiques.

D’ailleurs, Abdallah Baha n’avait pas caché l’existence de brouilles diplomatiques entre les deux pays, même si à son avis, il s’agit de mésententes passagères qui se dissiperont grâce à la volonté des deux Etats de maintenir des relations fortes et durables.

Bien avant ces incidents non négligeables, on se souvient également de la non réception du président de la république Ould Abdel Aziz , pendant sa première convalescence à Paris de l’ambassadeur marocain en France puis du côté chérifien, du refus du ministre marocain des Affaires étrangères Saâd Dine El Otmani a refusé de recevoir son homologue mauritanien en marge du sommet des amis de la Syrie tenu à Marrakech le 16 décembre dernier.    Md O Md Lemine Cridem

Aucun commentaire: